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Une histoire de chapeaux
Que vous soyez « tête à chapeaux » ou pas, le chapeau s’impose comme la tendance de l’été ! Mais que connaissons nous de l’histoire de cet accessoire de mode ?
Le Petit Larousse définit le chapeau comme une « Coiffure pouvant avoir des formes très variées, avec ou sans bord, que l’on met pour sortir. » De même que le vêtement, le chapeau est né du besoin de se protéger des intempéries, pour se garer du soleil, comme de la pluie ou du froid. D’utilitaire, il est devenu un moyen de se parer. Il fut cependant peu utilisé du moins jusqu’au XIIè siècle.
Le chapeau, initialement fut pratiquement essentiellement une coiffure masculine. Dès le XIIIè siècle, on fabriquait des chapeaux en feutre pour homme. A cette époque, ne pouvaient être utilisés pour leur confection « que du feutre et de la soie de choix… ». Les femmes portaient plus volontiers des bonnets, guimpes et voiles, ceux-ci étant indifféremment des coiffes portées à l’intérieur comme à l’extérieur de la maison.
Il y eut quelques exceptions, la femme ne portait le chapeau que pour aller à la chasse. Ce n’est qu’à partir de la fin du XVIIIè siècle, au moment où les femmes portèrent « le chapeau de bergère » pour les promenades, puis les « bonnets de passe ».
Le XIXème siècle, voit l’explosion du chapeau en tant que coiffure féminine. Il fait alors l’objet de créations les plus délirantes. On le pare de fleurs, de plumes, de ruban, de fruits. De simple « bibi », il peut être un jardin, une coupe de fruits, un château… Suivant les saisons et les modes, il se porte très haut sur la tête ou au contraire il couvre la nuque. La coiffure masculine, pendant cette même période, s’assagit pour ne devenir qu’un « chapeau de bras ». Il a délaissé ses ornements brillants et colorés d’avant le XVIIIè siècle qui ne seront conservés pour les coiffures militaires, ou plus généralement d’uniformes.
Car, comme un écusson sur un blazer ou même un drapeau, il peut être un signe distinctif d’une grande école, d’une administration, d’un régiment, voire d’une seule personne (ainsi le canotier de Maurice Chevalier). Pour la femme au siècle dernier, il est le symbole de la classe sociale et des bonnes convenances, seule l’ouvrière ose sortir dans la rue la tête découverte.
Mais la libération de la femme, sa participation de plus en plus grandissante à la vie active, lui seront fatales. Il sera abandonné, tout comme le corset. On le trouve encombrant, voire ridicule. Il n’est plus guère porté que l’hiver, retrouvant là sa vocation première : se protéger du froid, ou l’été et lors de cérémonies officielles, ou lors de mariages. Quoi qu’il en soit, la période qui s’étend de la fin du XVIIIème siècle à 1960 vit le triomphe de cet accessoire qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Comment bien porter votre chapeau cet été ? Je vous explique tout en vidéo !
Pour en savoir plus sur le sujet :Chapeaux 1750-1960 -1980, Confection 2000 n° 144 – mai 1993
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