Si notre génération, parfois jugée autocentrée, a bien apporté une conséquence positive, c’est la normalisation du bien-être personnel, de l’amour de soi. Cette valeur positive de l’Image accompagne aujourd’hui les malades, notamment du cancer, et en est même un grand atout dans l’accompagnement et la guérison.

Pourquoi est-ce utile ?

Émilie Butaye travaille à l’institut Rafaël, un institut parisien qui a pour but de passer d’une médecine centrée sur la maladie, à une médecine centrée sur l’individu et son projet de vie. Émilie m’explique que chez eux, ils parlent de valorisation de l’image et de soins esthétiques dès l’annonce de la maladie. « Cela permet de se fixer de nouveaux objectifs, de penser à autre chose, comme d’autres se fixent de nouveaux défis sportifs ». Comme l’explique également Marie-Laure Allouis, ancienne infirmière en oncologie et aujourd’hui spécialisée en bio-esthétique et auteure, penser à son image, à sa féminité via par exemple la lingerie, les vêtements ou les accessoires « permets de compenser un manque, de se dire que ce qui ne se voit plus, n’a pas disparu pour autant. »
Pour certaines, s’acheter de nouveaux vêtements, de la lingerie sexy, ou acheter 3 ou 4 perruques différentes, sera l’occasion d’ajouter de la légèreté dans ce nouveau quotidien, de s’essayer à d’autres personnages, d’explorer une nouvelle féminité. Plus ils sont pratiqués, plus ces moments ludiques permettent d’injecter positivité et confiance en soi.

Mais alors, qu’est-ce qui est le plus touché lors d’un cancer ?

Marie-Laure Allouis l’explique dans ses livres, à l’hôpital « il n’y a plus de tabou – Le malade perd ses cheveux, ses cils, ses sourcils et c’est à ce moment-là qu’il ressemble le plus à un malade ».
La blogueuse mode Emilie Daudin, 32 ans, atteinte d’un cancer du sein l’a également longuement détaillé dans ses stories Instagram ces derniers mois : ce sont tous les détails féminins qui sont dégradés : la qualité de la peau, les ongles, le teint. La blogueuse a fait preuve d’un courage fantastique en montrant la normalité d’un malade du cancer et en indiquant toutes les petites astuces qui elles, l’ont aidée à avancer. Et justement, cela passe par la valorisation de soi.

Comment accompagner la maladie et la guérison ?

Lors des traitements, les molécules chimiques réagissent et ont des conséquences sur le corps et sur la peau, ce qu’on appelle la toxicité. Cela bouscule les habitudes, car la peau ne réagit plus pareil, les couleurs habituelles ne fonctionnent plus, et d’ailleurs, le malade ne peut pas supporter un make-up tous les jours.
Et nous sommes tous uniques : une gamme de couleurs valorisera certains, pas d’autres. Certaines couleurs illuminent le teint, font ressortir les yeux, affinent le visage, donnent tout simplement bonne mine. Il faut donc déterminer grâce à une analyse de colorimétrie les couleurs qui réveilleront votre teint afin de vous munir des bons vêtements, des bons foulards, des bons bijoux ou de la bonne couleur de cheveux pour votre perruque si vous en souhaitez une.
L’analyse morphologique de votre silhouette est une seconde étape extrêmement utile pour reprendre conscience de ses atouts, de sa féminité. Il s’agit là d’être accompagnée pour avoir un regard bienveillant sur vos atouts, et comprendre comment les mettre en valeur par les coupes de vos vêtements et leurs associations. Car, comme l’a prouvé Emilie Daudin, on peut être incroyablement stylée et féminine avec le crâne rasé.

Let’s have fun !

En d’autres termes, il s’agit en somme de personnaliser des conseils pour se donner une nouvelle trousse à outils pour se sentir féminine, malgré tout. Recréer un cercle vertueux, lorsque l’on est prête à le faire, car ce n’est pas tous les jours le cas lors d’un cancer, et c’est OK. S’amuser, se faire plaisir, retrouver sa féminité et apprivoiser ce nouveau corps aide à sortir la tête d’un quotidien médicamenteux afin de retrouver de la légèreté. N’hésitez pas à nous contacter pour vous accompagner dans cette démarche ! 

Marine