C’est une étude très sérieuse que vient de publier, mercredi 23 octobre, l’institut national d’études démographiques mettant fin à toutes croyances sur l’existence d’un idéal corporel universel. En effet, elle y révèle qu’en fait tout dépend du sexe et du pays… On vous explique.

Réalisée auprès de 20 000 personnes dans 13 pays, sur 4 continents, l’étude s’intéresse à l’idéal de corpulence chez les femmes et les hommes. Dans le questionnaire, des dessins de silhouettes ont été présentés aux personnes interrogées. Il leur était demandé de montrer quel était pour eux le corps idéal. Conclusion : nous n’avons pas tous les mêmes critères de corpulence. La valorisation de la minceur est en effet plus ou moins forte selon les pays, et peut s’imposer davantage aux femmes ou aux hommes.  

En France, on aime la minceur au féminin (52%) mais on recherche des hommes corpulents (62%). Une tendance commune à bien des pays occidentaux, mais plus accentuée chez nous. Mais attention, une femme avec quelques rondeurs est appréciée à 45 % !

Nous sommes donc bien loin de la pression à la minceur infligée en Corée du Sud où elle est considérée comme un idéal autant pour les hommes que pour les femmes, plus de 80% !

L’étude révèle également qu’en Autriche, au Mexique ou encore en Uruguay, la norme de la minceur pèse en revanche davantage sur les hommes. En Uruguay par exemple, la forte corpulence est valorisée à 52% pour les femmes quand la minceur est préférée pour les hommes à 62%.

Au-delà de ces résultats, l’étude nous montre également que si la corpulence d’une personne est définie par sa diététique de vie en générale, elle est également fortement influencée par les normes sociales et les représentations de l’idéal corporel qui l’entourent.

Aujourd’hui les Françaises s’astreignent à faire des régimes et bien souvent sans raison valable. Elles se voient en fait plus corpulentes qu’elles ne le sont en réalité. Leur poids est une véritable obsession. La France compte d’ailleurs parmi les pays développés où le culte de la minceur chez les femmes est le plus important. 6 Françaises sur 10 déclarent vouloir perdre du poids, paradoxe quand on sait que les Françaises sont avec les Italiennes les plus minces d’Europe.

Mais encore plus, les spécialistes remarquent que les demandes en matière d’amaigrissement sont de plus en plus ciblées. Certaines souhaitent plutôt maigrir du ventre, d’autres des fesses. C’est en quelques sortes une manière de façonner son corps. Ces dernières font alors une « fixette » obsessionnelle sur une partie de leur corps… Conséquence directe de notre société de l’image et de l’apparence.

Cette étude nous montre donc clairement que notre bien-être n’est pas seulement dépendant de nous-mêmes, mais aussi de notre environnement. En effet, la même femme qui cherche absolument à perdre du poids en France pourrait avec la même corpulence se sentir très bien dans un autre pays comme l’Uruguay ou l’Irlande.

Arrêtons donc de culpabiliser nos corps qui ne correspondent pas aux « standards » en vigueur. Ne pensez-vous pas d’ailleurs que les femmes les plus séduisantes et radieuses sont avant tout celles qui s’acceptent et qui ont ce petit plus qu’on appelle couramment « confiance en soi » et « plaisir de vivre » ?

Retrouvez notre chronique spécial morphologie, aujourd’hui dédiée aux mollets dodus et toutes nos astuces pour les affiner et oublier vos complexes.