Image et maladie
Dorloter son image lors d’un cancer
Le cancer est une maladie qui touche beaucoup de monde et qui affecte de plus en plus de jeunes femmes. L’image parle de nous, elle représente ce que nous voulons montrer au monde et ce que nous voulons que les autres voient de nous. Alors quand la maladie vient s’immiscer dans notre vie, cela peut bouleverser notre identité corporelle.
Il existe toutefois de petites choses à connaître pour traverser cette période de la meilleure façon possible.
Les changements corporels sous traitement
« À l’annonce du mot cancer se brisent les ailes du désir et l’esprit se noie dans un abîme sans fond, tandis que le corps est précipité dans l’horreur de la chute… dans un univers déchainé… s’est éclaté en mille morceaux… dans un océan d’indifférence alors que le monde réel continue imperturbablement de tourner » Deschamps
L’annonce de la maladie, l’ablation de la partie atteinte et la reconstruction provoquent un véritable bouleversement, un tsunami entrainant une grande déstabilisation de l’image de soi. Le corps est vécu comme vulnérable et fragile. Ce processus d’acceptation de ce nouveau corps peut être très long. La maladie se répercute sur le quotidien chamboulant vie familiale, sociale et professionnelle. Cela provoque un sentiment de « perte de contrôle » mettant en péril son identité corporelle (image de soi) et son identité psychologique (conscience de soi). On a le sentiment de faire le sacrifice d’une part de soi pour sauver le tout et de devenir l’objet de dépendance aux soins médicaux et à autrui. Les douleurs psychiques sont parfois masquées par des plaintes somatiques traduisant une détresse, de l’anxiété, une dépression, le regret d’une image perdue.
Le travail du deuil de son corps
Être attentif à soi, prendre soin de soi est essentiel. Tout changement est un stress nécessitant une adaptation, un nouvel équilibre. C’est une période de grande fragilisation qu’il ne faut pas négliger, car ces traitements vont entrainer des métamorphoses qui peuvent nous faire perdre confiance en soi. La maladie contrait à « penser » différemment son corps. Elle va transformer le regard que l’on a sur soi, mais aussi le regard que les autres portent sur nous. C’est une véritable remise en question vers une quête de sens.
Des solutions concrètes pour l’estime de soi
Devenir actrice de votre parcours vous permet de vous sentir à nouveau belle. Vous avez besoin d’être alignée en conservant une harmonie entre votre corps et votre esprit. Pour investir et se réapproprier votre corps, il ne suffit pas de panser ce corps mutilé, mais il faut aussi pouvoir le penser.
Lorsque nous croisons un homme chauve, on ne s’interroge pas sur sa calvitie! Mais lorsque nous croisons une femme chauve, les représentations sont toutes autres et renvoient à la stigmatisation de la maladie. La féminité est remise en cause, ainsi que le pouvoir de séduction. Mais savez-vous qu’en choisissant votre perruque au bon moment, qu’avec des astuces liées à votre morphologie visage et votre colorimétrie et qu’en apprenant à recréer votre ligne de sourcil,vous redynamiserez votre visage ? Des petits gestes au quotidien qui peuvent tout changer…
Les troubles cutanés (avec la modification de la texture de la peau (perte d’élasticité), du teint (jaunâtre) la prise ou perte de poids, la fatigue (cerne)), peuvent être atténués en portant votre gamme de couleurs grâce aux foulards et aux accessoires, et en connaissant les bon produits. Vous pouvez vous donner un coup d’éclat et retrouver un certains confort.
La perte d’un sein représente un impact important sur la façon dont on se perçoit. En attendant la reconstruction, vous pouvez tout à fait porter de jolis tops avec une lingerie adaptée qui fera illusion. Vous pouvez également partir en vacances au bord de l’eau, en utilisant des maillots de bain « magiques » qui compenseront la rondeur d’un sein… les moments de partage entre amis ou en famille sont primordiaux. Il est important d’être accompagné et de réussir à considérer son corps comme un tout: la féminité, ce n’est pas qu’une question de poitrine, mais également de personnalité et de style.
Certains hôpitaux proposent une nouvelle forme de soin dont le but est d’accompagner les personnes dans la réappropriation de leur image et des associations, comme les maisons roses, ont développé sur Paris et Bordeaux de nombreux ateliers pour les femmes en post cure! Cela reste encore trop rare, le chemin à parcourir est encore long.
Vous pouvez également décider d’un accompagnement personnalisé auprès de votre conseillère en image. L’objectif est de vous apporter un soutien bénéfique, vers une meilleure acceptation de la maladie: la revalorisation de l’image de soi permet d’améliorer l’estime de soi, un élément clé dans le processus de guérison.
La vision est le sens le plus utilisé. Le maintien d’une image de soi alignée avec ce que vous êtes est un atout essentiel pour s’exposer aux regards des autres.
Prendre du temps pour soi, retrouver sa féminité, dorloter son image est loin d’être superflu durant la maladie. Bien au contraire… il permet de conserver une meilleure qualité de vie et fait partie du processus de guérison. « Il faut se concentrer sur ce qu’il nous reste et non sur ce que l’on a perdu » Yann Arthus Bertrand
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